de kurash le Jeudi 22 Mai, 2008 21:42
Dans sa chaumière de Polareia Borealis, Kurash sirotait tranquillement son brau de bière avec Enkidu, Enirak et Graukhraan... Dans la chaleur de la cheminée, la conversation vira sur les légendes de Glorfindal...
- Ben, dit Enkidu la bouche pâteuse, il paraît qu'au Sud de la forêt des silences, vit un vieux peuple qui a des racines communes avec le peuple Elfe...
- Qu'est ce que tu racontes ?, dit Graukhraan, si ce peuple existait réellement ça se saurait… et on en aurait entendu parler…
- Ben oui, je suis déjà allé là-bas à plusieurs reprises, j’ai jamais rien vu…, confirma Enirak.
- Ben on sait pas, p’t’être qu’il s’est caché ce peuple, dit Kurash en rigolant tout en resservant tout le monde.
- Toujours à faire ton malin, Kurash, dit Graukhraan un peu irrité, ben puisque c’est ça… ramène nous un membre de ce peuple….
- Ah, tu me mets au défi, Graukhraan !!!, s’emporta Kurash, et bé, j’vais t’les trouver ces vieux cousins perdus des Elfes !!!
- Oh, les gars, temporisa Enirak, vous énervez pas pour si peu.
- non, non, Enirak, continua Graukhraan, si Kurash nous dit que ce peuple existe qu’il le prouve… j’attends de voir…
- D’accord !, demain, je pars à la recherche de ce peuple !, dit Kurash en souriant, je rigole d’avance de la tête que tu feras quand je reviendrai avec un de ces types… ahahahaha !!!
- Oui, oui, c’est ça…. Dit Graukhraan.
- Bon, c’est pas le tout mais faut fêter ça maintenant…, dit Kurash sous l’œil désabusé d’Enirak qui se dit que ces deux là étaient vraiment des bariques à vin sans cervelle…
Le lendemain, Kurash se réveilla dans le panier de Mozor, son tatou mutant bleu. Il se demanda où ce dernier pouvait bien être. Il se leva et alla directement vers la salle de bain. Il prit le seau en fer tout en se grattant derrière la tête et se dirigea vers la cheminée. Il mit à chauffer de l’eau et regarda le salon. Graukhraan dormait avec Mozor dans ses bras dans le canapé en cuir de crocodile… Kurash se dit qu’il y avait des images qui devraient être mise en tableau, tellement c’était… comique…
Après avoir rempli son bain d’eau chaude, il se lava puis se laissa aller à la douce tiédeur de l’eau… Tout à coup il entendit un cri : « Ah !, stupide animal, barres-toi ! » Grauhkraan venait de se lever. Kurash sourit en s’enfonçant dans son bain. Il vit bientôt Graukhraan débouler dans la salle de bain.
- Hé, Kurash !, ton tatou il peut pas dormir à sa place !, dit il énervé.
- Ben, en fait, j’crois qu’il l’aime pas son panier…, répondit Kurash. Une voix se fit entendre dans le salon. C’était Enirak qui venait de se lever.
- Quel est l’ours mal éduqué qui crie dès le matin ?, dit-elle, Vous êtes où les gars ?
Bientôt Enirak arriva dans la salle de bain :
- Ah, Graukhraan te frotte le dos Kurash ?, demanda-t-elle.
- Ben non, Dit Graukhraan, c’est pas ça mais…
- Non, c’est pas du tout ça, poursuivit Kurash.
- Oh, d’accord…, dit-elle en faisant un grand sourire et elle repartit vers la cuisine pour prendre le petit déjeuner, Bonjour Mozor, tu vas bien mon petit tatou…
Graukhraan suivit Enirak pour aller manger. Kurash finit rapidement son bain et s’habilla. Quand il arriva dans la cuisine, Enirak avait préparé un copieux repas.
- Wah !, tu es toujours aussi forte et efficace en cuisine…, dit Kurash.
- En fait, c’est pour fêter ton départ…, dit Graukhraan.
- Comment ça ?, demanda Kurash puis se souvenant, Aaaaaaaaaaah, oui, c’est vrai, bon, autant que j’en profite.
- Oui, bon appétit, dit Enirak.
C’est ainsi que Kurash se retrouva, quelques jours plus tard, à quitter Glorfindal pour chevaucher vers la forêt des Silences…
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La forêt portait bien son nom, les feuillages épais ne laissaient passer qu’un timide souffle de vent. Il semblait que la nature sommeillait depuis des siècles. Kurash se demanda s’il n’avait pas fait un pari stupide qui l’obligerait à chercher éternellement des êtres de légende. Il était passé par la Grande Bibliothèque de Glorfindal mais n’avait trouvé que de rares allusions à l’Ancien Peuple. Aucune description, aucune localisation précise, juste quelques mots à propos de la Forêt des Silences. Kurash désespérait de trouver ce peuple, cela faisait déjà deux semaines qu’il parcourait les bois. Il commençait à connaître la plupart des recoins.
Comme la première lune s’était levé, Kurash décida de monter dans un des chênes millénaires pour aller accrocher son hamac. Il s’endormit comme une masse… pour se réveiller de suite. Il avait cru entendre un bruit strident…
- Oui, c’est bien un cri », dit-il, il se laissa tomber à terre. Il sortit son sabre Fou de son fourreau et ajusta son bouclier sur son dos. Il courut vers les cris. Il tomba enfin sur une clairière illuminée par les deux lunes : quatre ombres semblaient s’en prendre à une cinquième.
- Peut-être trouverez vous malséant de ma part de vous interrompre dans votre besogne, mais ne trouvez pas malavisé d’exécuter une si basse tâche ? », dit Kurash avec son accent le plus hautain. Les quatre ombres se tournèrent d’un bloc vers lui. Des grognements se firent entendre.
- Qui es tu, étranger ? », dit une voix caverneuse. Kurash reconnut aussitôt les quatre ombres : des orcs.
- Je ne suis qu’un pauvre étrangers qui n’aime pas que la bienséance soit bafouée » , répondit Kurash.
- Eh, bien, on va t’en donner de la bienséance », répondit l’orc énervé par la présence de Kurash, « Gnuh’ral, tu t’occupes de notre princesse pendant qu’on va expliquer à Môssieu les bonnes manières ».
Les trois orcs fondirent sur Kurash. Ce dernier se mit en position. Il se dit que les orcs étaient toujours aussi stupides. Ils attaquaient toujours en chargeant. Kurash se mit sur le côté au dernier moment pour éviter la charge et donna un coup de sabre en frôlant l’orc le plus près. Celui-ci grogna et émit des borborygmes. Les orcs se retournèrent vers Kurash et vit mieux à la lueur des lunes leurs armes : un sabre lourd et une masse d’arme. Tout à coup, Kurash s’aperçut qu’il ne voyait plus que deux orcs. Tout en évitant les coups et essayant de riposter, il essaya de voir ou était le troisième, celui qui semblait être le chef.
Soudain Kurash sentit la morsure d’une épée sur son flanc droit. Le chef !, mais alors qu’il se tournait pour le voir, il ne vit que les herbes de la clairière, pas d’orc.
- Ah ah ah ah !, tu croyais avoir affaire à de simples mécréants… toujours aussi stupide ces elfes, dit la voix du chef. Kurash entendait bien la voix mais ne voyait personne. Il s’agissait là forcément de magie. Un orc avec des pouvoirs magiques, voilà qui était dangereux. Kurash fut rappelé à la prudence par un coup de masse d’arme qui frôla sa tête et l’étourdit un peu. Il se mit à courir vers le quatrième orc. Les trois orcs lui emboîtèrent le pas. Il arriva sur le quatrième orc qui brandit sa hache. Kurash sentait son flanc l’élancer, il fallait en finir rapidement sans quoi, il n’irait pas au bout du combat.
Le dernier orc en voyant Kurash sur lui donna un coup de hache. Mais cette dernière ne mordit aucune chair. Il sentit à la place une chaleur au niveau du ventre et se rendit compte que ces intestins tombaient sur le sol.
Kurash réussit à passer derrière l’orc et d’un mouvement circulaire de son sabre, décapita l’orc. Il eut juste le temps de remarquer la « princesse » comme l’avait appelé le chef orc. Il eut l’impression de voir une fée. Non, elle était plus grande, 1m40, elle avait la peau diaphane, des oreilles pointues, de longs cheveux et ne portait pour tout vêtement qu’une jupe semblant avoir été fait de feuilles (pour ce qu’il en restait). Elle était inconsciente et portait des marques de coups sur tous le corps. Kurash ne put approfondir plus son examen car les trois orcs étaient déjà sur lui. En voyant la mort de leur camarade, les orcs étaient devenus fous de colère. Ils attaquèrent en même temps Kurash qui dut se replier en se protégeant avec son bouclier. Kurash se méfiait car il ne voyait pas où était le chef. Le deuxième orc réussit à lui arracher son bouclier qui vola à quelques mètres. Le premier en profita pour assener un coup de masse d’arme sur l’épaule de Kurash qui émit un craquement sourd. La douleur lui vrilla l’épaule.
Kurash sentit comme un flottement, il tenta de lutter contre l’arrivée de la sensation. Il savait que s’il Le laissait monter, il ne pourrait plus se contrôler. Un coup d’épée mordit à nouveau son flanc blessé. Kurash tomba à terre. il lutta mais la poussée semblait inexorable…
Kra’at, le chef Orc regarda l’elfe à terre. Il n’était pas si fort tout compte fait. Il leva son épée pour le finir quand tout à coup un vent d’Ouest se mit à souffler. Il lui semblait entendre des cris d’agonie… Non ce devait être le vent, se dit Kra’at. Le ciel s’obscurcit et tout devint noir. La pluie se mit à tomber… un souffle froid passa dans le dos de l’Orc et il entendit son compagnon de droite s’affaler à terre… Kra’at sentit le danger venir, bien qu’il ait toujours sa bague d’invisibilité, dans le noir, il n’avait plus l’avantage. Il réussit à parer un coup de taille et rattaqua mais ne trouva que le vide. Il sentit un mouvement dans son dos. Il frappa rapidement, un coup d’estoc mortel. Il entendit un râle puis la créature s’avachit sur place, mourante. La pluie battait toujours mais les nuages permirent à quelques rais des lunes de venir éclairer le champ de bataille.
- AAAaaaaaaaahhh ! », cria Kra’at en se rendant compte qu’il venait de tuer son dernier compagnon avec sa propre épée, « Misérable elfe où es tu ?, où… es… tu… ? » Il regarda autour de lui et soudain le vit enfin : il était debout et ne semblait plus être le même… il ressentait comme de la peur en le voyant, il avait quelque chose d’indéfinissablement… terrifiant.
- Qui es tu vraiment ? », demanda Kra’at à l’elfe.
- Un simple voyageur égaré…, répondit Kurash qui se mit à entonner une incantation. L’orc attaqua l’elfe avant qu’il ne finisse son incantation. Il le voulait décapiter, en un large mouvement horizontal d’épée. Kurash para avec son sabre mais ce dernier se cassa et l’épée mordit le côté gauche du visage de l’elfe. Ce dernier sentit le sang couler. Emporté par son élan, l’orc dut laisser tomber le bout de son épée à terre mais il eut le temps de voir les yeux de Kurash. Ceux-ci n’étaient plus visible, derrière les paupières, les orbites étaient complètement noires, on ne pouvait plus voir ses iris…
- Il est temps maintenant de mourir, orc ! », dit Kurash.
- Avec quoi vas tu me tuer ? avec ton demi sabre, tu n’es déjà que l’ombre d’un vivant ! », dit Kra’at, se demandant ce que lui réservait cet être. Il l’attaqua. Il leva son épée et visa la tête mais déjà l’elfe était sur lui, il sentit quelque chose rentrer dans ses chairs sans comprendre… il tenta de repousser Kurash mais celui-ci revint à la charge et lui enfonça ses ongles dans l’aine puis remonta vers son cou qu’il mordit avec bestialité. L’orc tenta de s’en débarrasser mais l’elfe attaqua encore et encore, lui arrachait la chair, bout par bout… Il semblait déchainé, mu par une aura démoniaque… L’orc mourut dans d’horribles souffrances…
L’elfe se leva du tas sanguinolent et hurla sa fureur. Un cri glaçant. Puis, semblant calmé, il regarda la clairière.
- Petra no succubus ni EdenVald, Viens à moi ! » , dit il. Une succube naine de couleur noire tigrée de rouge apparut alors.
- Tu m’as appelé, oh… mmmh… tu as… » commença Petra.
- Silence !! », la coupa Kurash, « Aide moi, je…, je… sens… que j’ai utilisé trop d’énergie… » et il tomba sur les genoux.
- Tu es sûr que tu veux que je t’aide… tu connais le prix… » demanda la succube tout en se léchant les lèvres.
- Je le sais, aide moi, c’est tout ! », dit il énervé. Il regarda du côté de l’être diaphane, la proie des orcs en se demandant qui était cette jeune femme…
- Alors, embrasse moi », dit Petra avec un sourire carnassier…
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Le lendemain, il se réveilla avec de vives douleurs dans tout son corps mais vivant. Il regarda autour de lui, la jeune femme était partie mais ses traces étaient encore fraîches. Il se décida à les suivre. Il lui était difficile de continuer avec toutes ces blessures mais il était sûr qu’elle le conduirait à l’Ancien Peuple.
Il remonta les signes laissés jusqu’à un arbre millénaire devant une chute d’eau. Il était passé là plusieurs fois durant ses recherches mais n’avait rien trouvé. Il perdit sa trace dans l’eau.
- Que fais tu là étranger ? » demanda une voix virile. Kurash se retourna et vit un groupe de… d’être haut d’environ 1m50, tout poilus, une tête humanoïde, deux cornes dressées dessus, des oreilles pointues, deux yeux et un nez ressemblant au museau d’un mouton, leur corps était musclé. Bien qu’il y ait une ressemblance avec le type humanoïde, il y avait une grosse différence au niveau des membres inférieurs : ils étaient dotés de pattes de chèvres. C’était des Faunes !!!
- Je ne suis qu’un voyageur égaré… », répondit il d’une voix lasse.
- Qui es tu vraiment ?, ne nous mens pas, nous avons bien vu que tu suivais Neerl !, tu voulais la capturer, c’est ça ! » dit celui qui semblait le chef tout en serrant sa dague de combat.
- Ecoutez, vous voyez dans quel état je suis, je ne suis pas une menace, je ne suis qu’un pauvre voyageur… je ne sais même pas qui vous êtes… »dit Kurash qui se mit assis, fatigué par la recherche de la dénommée Neerl.
- Pourquoi es tu là ?, les orcs sont ils tes hommes ? » continua le chef.
- Non, non, c’est eux qui m’ont mis dans cet état… vous savez… je ne vous veux aucun mal… je ne suis qu’un curieux voyageur mais visiblement je ne suis pas réellement chanceux, il faut croire… » répondit L’elfe. Le faune sembla réfléchir.
- et d’où viens tu ? » demanda t il enfin.
- Je viens de Glorfindal, la cité rayonnante des Elfes. »dit Kurash qui s’aperçut que le faune semblait excité.
- Et, tu peux nous dire où est cette cité ? » demanda t il.
- Oui, je peux même vous y emmener, » dit Kurash en souriant, « est ce que j’ai passé l’examen ?, qui êtes vous ? »
- mmmh, nous sommes le peuple d’Alvn Meass, tu dois encore voir les femmes… » dit-il, et apparurent des dryades sortant de l’eau dont Neerl. Elle était donc une dryade, il n’avait pas remarqué que ses cheveux étaient verts dans l’obscurité. Maintenant qu’il la voyait à la lumière du jour il la trouva resplendissante.
- Ton cœur est sombre », commença celle qui semblait la plus vieille, « approche toi… » Elle Toucha Kurash et se mit à marmonner puis :
« Je vois… je vois le Prince Noir :
Tout a brûlé... son coeur, sa tombe...
tout a été détruit par l'Empereur...
les yeux noirs de colère et non de peur,
il fixe le temple qui tombe...
plus rien ne semble le rattacher
à ce qui fut autrefois...
le temple de la joie...
il ne veut plus du tout rechercher
ce que peut-être sa mission...
il voit sa trahison...
l'Empereur l'a initié...
Il lui a donné le pouvoir...
Il le veut sournois, rusé...
mais il reconnaît son histoire...
il revoit ses erreurs...
il revoit ses rancoeurs...
il voit ce qu'il est maintenant...
et ne plus être comme avant,
ne plus pouvoir revenir,
c'est ce qui le fait souffrir...
Admettre qu'il est le prince noir,
son instinct refaisant surface
en laissant sur lui une trace
plus profonde chaque soir... »
Elle sembla souffler puis reprit :
« ton cœur est bien sombre, Elfe, mais je sens que nous pouvons te faire confiance pour nous amener sans encombre à Glarfn Inindil … »
- Je m’appelle Cypre » dit celui qui semblait être le chef des faunes en tendant la main. « tu viens d’être officiellement accepté par la Doyenne.
Kurash prit la main tendue mais se demanda comment la Doyenne avait pu voir tant de choses...
Un peu plus tard, Cypre expliqua à Kurash l’histoire de son peuple :
- il y a des siècles, il y eut une scission entre les Alvn, certains prônaient le retour à la nature alors que d’autres voulaient s’ouvrir au monde et à la magie. Les Alvn pro-nature, partirent de Glarfn Inindil pour revenir dans les forêts ancestrales. Les Alvn homme développèrent des affinités avec l’élément de la terre et notamment les arbres alors que les Alvn femme se focalisèrent sur l’élément aqueux… Mais depuis quelques années, des groupes armés sanguinaires se sont mis à investir et détruire progressivement notre forêt. Nous avons décidé de revenir à Glarfn Inindil avant de nous faire tous massacrer… »
Kurash promit à Cypre de l’amener jusqu’à la cité.
Le lendemain, la troupe prit le chemin de Glorfindal. En traversant la forêt, Kurash se rendit compte qu’il n’arrivait pas à voir tous les Alvns, ils avaient une capacité de camouflage extraordinaire. Ils arrivèrent à l’orée de la forêt des Silences.
Tout à coup, un cri guerrier se fit entendre : « Attaque ! » Une horde de trolls guerriers arriva sur eux. Kurash se dit que c’était la fin… mais ne voulant faillir à sa tâche, il prit en main ses deux dagues et se prépara au choc. Il remarqua alors qu’il était seul. Tous les Alvns avaient disparu.
Les trolls continuèrent à attaquer mais ne voyant plus qu’un elfe, il se dirigèrent vers lui. Kurash sentit que sa dernière heure était arrivée quand il vit un arbre bouger. Kurash n’en crut pas ses yeux. La forêt semblait se mettre en mouvement.
Les premiers trolls furent surpris par l’attaque des chênes, puis une bataille rangée eut lieu entre les arbres et les trolls. Le bois contre l’acier. Kurash se mit de la partie. Mais les trolls bien que lourdement armés ne purent endigué l’attaque des arbres qui les poussèrent vers les marais. Ces marais se mirent eux aussi à prendre vie : des jets d’eau partirent vers les troupes ennemis. En chemin, elles se changèrent en glace et transpercèrent les agresseurs.
Bientôt le champ de bataille ne compta plus aucun troll vivant. Les arbres reprirent alors leur place et en sortirent les faunes. De même, les dryades sortirent du marais. Kurash resta un moment interloqué. Il avait été impressionné par la force de frappe de ce petit peuple qui semblait si inoffensif… Comme disait Enkidu, il ne faut jamais se fier aux apparences. Il les guida vers la cité elfe avec une certaine fierté…